Une reprise à huis clos et des repères à retrouver !

« La clé de la victoire ce n’est pas la force, c’est le mental » Hanna Peer, vainqueur minime masculin de l’Open Martinique Combat.

Le mental c’est pourtant là où la crise sanitaire commence à tous nous atteindre et là où nous nous efforçons d’intervenir en conservant des événements d’une telle importance, pour le bien être moral de tous les passionnés. L’Open Combat de Karaté qui s’est déroulé à huit clos au dojo de l’IMS (Institut Martiniquais du Sport) le dimanche 7 février 2021 et a été retransmis en direct sur la page Facebook de la Ligue.

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De cette compétition, on pourra retenir une énergie plus nuancée et dispersée qu’à l’accoutumée malgré l’impatience et l’envie de redémarrer la saison suite au second confinement que nous venons de vivre. Les combats débutent et tout timidement les compétiteurs se remettent dans le bain, esquissant des gestes un peu moins précis qu’à l’accoutumée … des gestes pourtant familiers et rassurants.

C’est la première compétition officielle de cette nouvelle année 2021 pour les combattants et combattantes. Les arbitres et les membres de la Ligue se réjouissent de pouvoir assister aux performances des compétiteurs inscrits. Les quelques hésitations des premiers échanges cèdent bientôt la place à l’entrain et l’enthousiasme. Le plaisir d’être à nouveau sur le tatami et de combatte prend le pas sur le manque d’entrainement et la baisse de moral évidente suite à cette période exceptionnelle.

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« Les combattants, comme nous tous, subissent le poids de la crise sanitaire. Le moral semble pour certains atteint, la gestuelle est moins fluide et l’absence des parents dans les gradins est sans doute déstabilisante pour les plus jeunes ; mais ils font au karaté pour retrouver leur rage de vaincre malgré ces circonstances » se confie un des arbitres.

Les compétiteurs reprennent leurs marques au fil des combats. Si la médaille n’est pas l’objectif de la journée, les combattants s’affrontent avec intensité comme dans la catégorie des minimes féminines qui s’illustre particulièrement avec des kiais qui parviennent à briser le silence du huis clos.

Cette atmosphère silencieuse permet de magnifier ce qui se passe sur le tatami. Les cris des athlètes ne retentissent que plus forts dans cette ambiance particulière. Certains voient l’absence de public comme une opportunité de s’exprimer plus librement, d’atteindre une concentration inédite comme si la crise sanitaire finalement leur avait permis de se recentrer sur l’essentiel, le combat.

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Pour parer à l’absence de public dans les gradins, les combattants se mettent à s’encourager entre eux, prenant tour à tour le rôle d’athlète et de supporter. Les  membres de la Ligue présents dans l’enceinte pour assurer le bon fonctionnement de l’événement finissent par les rejoindre car l’énergie et l’ambiance chaleureuse sont la seule arme contre la froideur imposée par le virus.

Pratiquer le karaté, c’est continuer à prôner la vie malgré la pandémie et le coeur même de cette démarche se situe dans de tels évènements qui permettent de continuer a faire vibrer le coeur des athlètes et des aficionados du karaté.

Article rédigé par Kendys Mossiere et Dilano Toussaint ,VSC ligue de karaté Martinique
Crédit Photo : Loic Leguern – LKM 

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