Témoignages / « Mon Open de Paris… »

L’Open international de Paris, qui s’est déroulé fin janvier, n’est pas seulement un rendez-vous incontournable pour les champions. C’est aussi le grand raout annuel pour les acteurs nationaux du Karaté français. Parmi eux, certains le vivent de l’intérieur.

Cette année, c’était le cas pour quatre licenciés dans la Ligue Centre-Val de Loire, trois arbitres et un médecin. Ils l’ont vécu de l’intérieur, ils nous racontent leur Open…

 

David Chéreau, arbitre : « La finale Bendiab – Filali… »

« Cela fait plus de 10 ans que je fais l’Open de Paris. Au début, j’étais derrière l’ordi, puis j’ai fait un peu de jugement. Quand l’Open de Paris est devenu un Karate 1 Premier League, j’ai été affecté à la salle d’échauffement pour le contrôle des combattants. Cette année, j’ai été nommé responsable du tableau 3. J’ai ainsi pu arbitrer et manager une équipe.

Le dimanche a été ma plus belle journée et la plus intense. J’ai jugé des finales en kata, arbitré et jugé des finales en combat. Lors de la dernière, celle des +84 kg (Bendiab b. Filali, 7-6), j’ai été affecté à la vidéo replay. Ce fut un superbe combat où la vidéo a été demandée par les coachs au moins 5 fois. Concentration, rigueur et responsabilité ont été ma ligne de conduite ».

 

Axelle Auclert, arbitre : « Voir de si près des athlètes qui sont en poster chez moi… »

« J’ai toujours connu l’Open de Paris. J’y allais avec mes parents dans les tribunes, encourager la France et ses athlètes que j’avais en poster dans ma chambre d’ado. Je me rappelle y avoir encouragé Zaac Narin, notre ancien responsable d’arbitrage régional quand il arbitrait les finales. En fait, l’Open de Paris, c’était un peu comme un rêve auquel je n’aurais jamais cru participer.

Mi-décembre, quand on m’a proposé de faire partie de l’équipe arbitrale, j’ai tout de suite dit oui. J’étais en salle d’échauffement pour préparer les compétiteurs. Voir de si près certains athlètes qui sont toujours en poster chez moi était une réelle chance.

Mes moments préférés furent ceux où j’ai pu regarder discrètement les petites finales et les finales par équipe kata chez les garçons. J’ai été ravie de la démonstration de Veigné et impressionnée par l’équipe du Koweit en finale ».

 

Najib Akram, médecin fédéral : « Le rendez-vous incontournable de l’année »

« J’ai dû faire une dizaine d’Open en tout. J’ai commencé avant qu’il ne devienne un Karate 1. L’Open de Paris, c’est le rendez-vous incontournable de l’année. Nous sommes plusieurs médecins fédéraux mais nous n’allons pas tous sur les compétitions internationales. Pour ceux qui restent, la compétition internationale la plus importante, c’est l’Open de Paris.

Ce que je retiens de cette année, c’est le retour à une compétition normale avec du public et le plaisir de revoir des étrangers participer, même s’il y avait moins de pays.

Le rôle essentiel du médecin, c’est de permettre la continuité, le déroulement de la compétition. Sans médecin, qu’elle que soit la blessure, l’athlète devrait être évacué à l’hôpital, ce qui signifierai une perte de temps énorme.

Cette année, nous n’avons pas beaucoup d’interventions. Il y a eu deux luxations d’épaule sans gravité et une fracture de l’avant-bras sur une chute suite à un balayage.

De manière générale, nous avons peu d’interventions à l’Open de Paris car nous avons affaire à des gens aguerris, expérimentés. Nous avons plus d’accidents dans des compétitions moins importantes ».

 

Aurélie Pelé, arbitre : « De magnifiques combats »

« Pour ma première participation, j’ai eu le plaisir d’intégrer l’équipe arbitrale et de pouvoir officier sur des finales. Sur les trois jours, nous avons pu voir de très belles prestations en kata et de magnifiques combats qui se sont joués à la dernière seconde. Ce fut un réel plaisir de retrouver un stade de Pierre de Coubertin avec un public venu en nombre ».