Jules Sauzet, dites Monsieur l’arbitre
Il n’a que 22 ans mais il est déjà responsable départemental de l’arbitrage dans l’Indre et arbitre national B en Kata et Kumite. C’est Jules Sauzet !
Comme beaucoup, il a commencé le karaté en suivant papa. Il avait 6 ans. Comme peu, il a choisi l’arbitrage comme voie d’expression. Originaire du Poinçonnet, licencié au KC Châteauroux, Jules Sauzet n’avait pourtant pas prémédité cette carrière naissante.
« En fait, je faisais de la compétition et j’ai eu l’occasion de tester l’arbitrage assez jeune, comme ça, juste pour essayer », raconte-t-il. « C’est un autre aspect de la compétition. On est de l’autre côté du tapis et ça m’a plu tout de suite. »
Jusqu’à ses 18 ans, il se considère compétiteur, s’entraîne comme tel, tout en s’exerçant en parallèle à l’arbitrage. Puis il quitte le cocon familial pour suivre un Master STAPS à Orléans, afin e devenir prof de sport. Il s’entraîne moins, juste le samedi, à Châteauroux, où il vient « aider pour entraîner et, en même temps qu’on fait le cours, on pratique un peu. »
Trop peu pour la compétition. Peu importe. Il s’investit totalement dans l’arbitrage, passe ses week-ends sur le tatami, franchit au fil des mois les différents échelons. Aujourd’hui, il est arbitre national B à la fois en Kata et en Kumite.
« Mon objectif à court-moyen terme est d’être arbitre national A dans les deux, Kata et Kumite », se projette-t-il. « Et, en tant que responsable de l’arbitrage dans l’Indre, ce serait de continuer à aider à la formation de nouveaux arbitres. »
Il en a déjà une quinzaine à diriger, dont certains plus âgés que lui. Facile ? « Vu que le règlement change très souvent, on a tout le temps besoin de se mettre à jour, peu importe notre âge. Quelqu’un qui est plus vieux a toujours à apprendre de quelqu’un plus jeune. Moi aussi, j’ai à apprendre de ceux qui sont plus âgés, au niveau de l’expérience », sourit-il. « C’est aussi une question de pédagogie. Mais bon… Je fais des études pour être prof. Ça passe. »
A 22 ans, l’avenir peut lui appartenir et, qui sait ? Nous verrons peut-être un jour Jules arbitrer au niveau international. C’est le tout mal que lui souhaite Aurélie Pelé, la responsable régionale de l’arbitrage qui le suit depuis de nombreuses années et qui ne tarit pas d’éloges sur lui.
« Jules m’a toujours marquée par son sens de la pédagogie, sa générosité et sa disponibilité. Il est toujours prêt à aider. Au fil des années, j’ai eu la chance de l’accompagner et de le voir évoluer. Il a toujours fait preuve d’un sérieux irréprochable, d’une grande rigueur et d’un engagement constant. C’est un véritable travailleur qui ne ménage pas ses efforts pour atteindre ses objectifs et pour faire progresser les autres autour de lui. Au-delà de ses compétences, Jules se distingue par ses qualités humaines. Sa bienveillance, son esprit d’équipe et son envie de transmettre sa passion. Aujourd’hui encore, je ne peux que témoigner de son implication et de la qualité de son parcours. Jules est un exemple ». Et un passionné.