Steven DA COSTA remporte l’Open de Paris

STEVEN DA COSTA -MÉDAILLÉ D’OR -67KG

Troisième titre consécutif à Paris pour le champion du monde
Quelle démonstration ! Face à l’Italien Luca Maresca, un profil qu’il n’apprécie guère, le champion du monde en titre a été étincelant, c’est même un euphémisme. Arrivé bondissant – alors que Steven Da Costa arrivait sur l’aire calme, en second – l’Italien se faisait d’abord piquer après avoir arrêté une action et tourné le dos. Pas de yame, le Français jouait intelligemment le coup. 1-0 !
Le début de l’incendie pour Maresca, qui prenait un mawashi-geri monumental dans la foulée. À 4-0 pour Steven Da Costa, c’était déjà très bien engagé, mais voilà que, dans le coin, il prenait un mawashi en sortie de corps-à-corps. 3-4, plus d’une minute au chrono, il faudrait tenir… Pas la mentalité du jour pour ce karatéka d’exception, qui leurrait son adversaire pour le faire avancer et lui claquer un ura-mawashi qui faisait lever le public. 7-3 puis 9-3 après un yoko-geri parfait dans la gestion de l’absorbtion-remise. Il restait vingt secondes. Trop long pour un Steven Da Costa beaucoup plus libéré que vendredi… Il lançait un mawashi au corps immédiatement enchaîné en ura-mawashi-jodan. 12-3, Maresca médusé. Fan-tas-tique !

Steven DACOSTA Denis BOULANGER /FFK
Steven DA COSTA
Denis BOULANGER /FFK

LOGAN DACOSTA- MÉDAILLÉ D’ARGENT -75KG

Deuxième médaille d’argent consécutive en Premier League néanmoins après celle de Madrid.

L’Iranien Bahman Asgari, malgré son grand gabarit et son statut de champion du monde en titre, craignait visiblement le Français. Il avait raison. Alors que Logan Da Costa essayait de rentrer dans la distance pour lancer ses attaques avec le plus de précision possible, l’Iranien restait sur le reculoir, et c’est son allonge qui faisait la différence à mi-combat pour marquer le premier point. Un grand gabarit qui prenait soin de ne pas s’exposer, le Français, finaliste à Madrid, essayant de trouver l’ouverture sur des mawashi au corps dangereux. Logan n’avait d’autre choix que d’attaquer, tentant de balayer et de conclure au sol alors que l’Iranien se laissait plusieurs fois tomber sur le dos.

Il se faisait finalement logiquement prendre en contre à trente secondes de la fin (0-2), puis encore deux fois dans les dix dernières secondes pour finir sur un 0-4 qui ne reflétait pas vraiment le combat.

Ce ne sera « que » l’argent donc pour Logan Da Costa, mais son excellente attitude dans le combat et sa maîtrise doivent l’autoriser à viser encore plus haut.

Logan DA COSTA Denis BOULANGER/ FFK
Logan DA COSTA
Denis BOULANGER/ FFK

MEHDI FILALI, 5ÈME +84 KG

C’était une troisième place digne d’une finale : Mehdi Filali savait qu’il avait un très gros combat à mener pour aller chercher cette nouvelle médaille en Premier League, lui qui a accumulé les podiums depuis un an : Paris, Dubaï, Shanghai, Tokyo, Moscou… Car, en face, c’était Jonathan Horne, l’Allemand champion du monde en titre, finaliste à Tokyo en septembre et vainqueur au Chili il y a quinze jours. Jonathan Horne cherchait d’abord à placer sa jambe avant, toujours dangereux. Le Français prenait soin de ne pas s’affoler pour ne pas tomber dans le piège d’un combattant très expérimenté (il était déjà médaillé de bronze aux championnats du monde en… 2008). Mehdi Filali lançait une première grosse séquence d’attaque après une minute. Agressif, son attaque de jambe à trente secondes du terme n’était pas validée par la vidéo et c’est l’Allemand qui claquait son mawashi au corps. 0-2, le Français n’avait d’autre choix que d’être très offensif et se faisait contrer. 0-3, 0-4, 0-5 et 0-6 au final. Forcément frustrant, mais Jonathan Horne était au-dessus.

Mehdi FILALI Denis BOULANGER /FFK
Mehdi FILALI
Denis BOULANGER /FFK

 

Républicain Lorrain du 29 janvier 2020

RL 29-1-20