Interview croisée avec deux jeunes morbihannaises

Cloé (12 ans) et Anaïs (13 ans) font toutes les deux de la compétition, l’une en kata, l’autre en combat. A l’occasion de la « Journée Internationale du Sport Féminin » qui se tenait le dimanche 24 janvier, elles nous parlent dans cette interview croisée du karaté, une discipline pratiquée depuis plusieurs années.

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Interview croisée

A quel âge as-tu commencé le karaté ?

Cloé : J’ai débuté le karaté à 8 ans !
Anaïs : J’ai commencé à 8 ans, en accompagnant mon papy, Michel Rézolier, à son entraînement. Je lui ai demandé si je pouvais également pratiquer cette discipline.

Pourquoi t’es-tu lancée dans cette discipline ?

Cloé : Je me suis lancée dans le karaté car j’aimais le côté martial et individuel de ce sport.
Anaïs  : Car, ça m’a plu tout de suite, j’ai aimé l’énergie qu’on dégage et c’est un sport où l’on bouge beaucoup, et moi, il faut que je bouge !

Pratiquais-tu un autre sport auparavant ? Lequel ?

Cloé : Oui, je pratiquais la gymnastique
Anaïs : Je pratiquais de la Gymnastique Rythmique et Sportive (GRS).

Qu’est-ce que tu as tout de suite aimé dans le karaté ? Et moins aimé ?

Cloé : J’ai tout de suite aimé la discipline et l’ambiance dans mon club !
Anaïs : J’ai aimé les valeurs morales : le respect, la discipline. Puis, c’est un sport en groupe et aussi on pratique les jeux de pieds. J’ai pu ainsi utiliser ma souplesse et ma vivacité. J’ai tout de suite adoré, je pouvais m’exprimer à travers le karaté. Par contre, au début des compétitions, j’ai beaucoup stressé mais maintenant, au fil du temps, je stresse beaucoup moins, grâce à mon professeur Jérôme Le Houédec.

Anais en action lors d'une compétition officielle

Anais en action lors d’une compétition officielle

Comment tu te sens après un cours de karaté ?

Cloé : Je sens que je progresse après chaque cours et je suis surtout fatiguée (rires)
Anaïs : Je suis fatiguée, mais heureuse de tout ce que j’ai pu accomplir tout au long du cours. C’est une bonne fatigue ! C’est ce que je viens chercher : des efforts durs où je me donne à fond, toujours pour apprendre un peu plus.

Pourquoi selon toi le karaté est aussi un sport féminin ?

Cloé : Pour moi un sport ne doit pas être attribué à quelqu’un.
Anaïs : Déjà la question ne devrait pas exister ! On est tous pareils, les filles ont les mêmes capacités que les garçons ! C’est aussi un sport féminin, on bouge comme eux !

Tu pratiques la compétition depuis combien d’années ?

Cloé : Depuis quatre ans maintenant.
Anaïs : J’ai commencé la compétition dès ma première année donc cela fait 5 ans ! Petite anecdote : 15 jours après mon inscription au club, mon papy m’a inscrite à un OPEN, aussi ouvert aux débutants kata / Combat. (bonne découverte mais pas facile !). Mon entourage avait remarqué que je rentrais de suite dans ma bulle.

Qu’est-ce qui t’as poussé à faire de la compétition ?

Cloé : J’avais envie de prouver ce que je savais faire. Mon professeur m’a bien aidé pour y arriver.
Anaïs : Déjà, j’ai voulu voir comment ça se passait et je voulais combattre d’autres personnes que je ne connaissais pas, et pour voir mon niveau. Et c’est vrai, j’adore être sur le UN du podium et j’adore les médailles !

Pourquoi avoir opté pour le Kata/Combat ?

Cloé : Moi j’ai opté pour le kata car je voulais d’abord bien apprendre la technique.
Anaïs : Je fais toujours les compétitions kata, mais je préfère les compétitions en Combat, car je bouge plus et je suis en face d’un adversaire.

Qu’est ce que tu ressens quand tu fais de la compétition ?

Cloé : La compétition me pousse à me dépasser et à mieux faire les techniques. 
Anaïs : Je ressens du stress, mais je suis excitée ! J’ai très envie d’aller sur le tatami car j’adore le combat !

Cloé, médaillé au niveau départemental

Cloé, médaillé au niveau départemental

As-tu une idole en karaté ? Si oui, qui et pourquoi ?

Cloé : Oui, Gwendoline Philippe, car j’ai eu la chance de l’a rencontrer.
Anaïs : C’est Alexandra Recchia. Elle est énergique, elle va vite et avec de la précision. Quelque part je me retrouve en elle. 

As-tu un rêve en karaté ?

Cloé : J’aimerai faire les premiers Jeux Olympiques en France
Anaïs : Oui, être ceinture noire et devenir championne de France.

Quel est ton meilleur souvenir en karaté ?

Cloé : Mon meilleur souvenir c’est ma participation aux championnats de France.
Anaïs : La Coupe de France Combat à Paris où j’avais découvert une nouvelle ambiance, géniale !!! J’avais fini 9ème ! 

Quelle karatéka tu seras dans dix ans ?

Cloé : Alors ça je ne sais pas.
Anaïs : Cette question est compliquée, mais si je continue le karaté, j’aimerais être Championne de France, et pourquoi pas plus …! Mais aussi être ceinture noire à plusieurs dans.

Si tu étais …

Anaïs Rézolier – Le Nézet

  •  Heïan Godan
  • Une technique de jambe : Mawashi Geri
  • Une technique de poing : Gyaku-Zuki
  • Une marque de karate-gi : Mizuno
  • Une valeur du code moral : Le Respect et l’humilité
  • Aka ou Ao : Aka
  • Un champion(ne) : Alexandra Recchia
  • Une victoire : Championne de Bretagne (3 fois)

Cloé Cornevin 

  • Un kata : Jion
  • Une technique de jambe : Yoko Geri
  • Une technique de poing : Uraken
  • Une marque de karate-gi : Shureido
  • Une valeur du code moral : La Discipline
  • Aka ou Ao : Ao
  • Un champion(ne) : Alexandra Feracci
  • Une victoire : Les Jeux Olympiques