Martine Le Galle, le body karaté dans la peau

Maman de cinq enfants, Martine Le Galle a découvert le karaté à la trentaine après avoir notamment pratiqué le judo dans son enfance/adolescence. Le body karaté est venu dans un second temps et lui a apporté un nouveau souffle. Elle nous raconte son itinéraire et sa nouvelle passion pour cette « discipline complémentaire du karaté ». 

Du judo au karaté. J’ai commencé le karaté assez tard finalement, j’avais une trentaine d’années. J’ai débuté par le judo étant jeune et suite à des problèmes de scoliose, j’ai été obligée d’arrêter. C’est mon mari qui a été le premier à enfiler un karate-gi, c’était en 1992. C’est aussi lui qui m’a donné envie de me replonger dans les arts martiaux. Etant du judo, je me disais que j’allais repartir sur du Jujitsu car c’était la même famille. Finalement, mon mari m’a dit un jour de venir voir un cours de karaté. J’ai aimé et j’ai commencé cette discipline en 1995. Ma fille ainée pratiquait également. Je n’ai pas eu de difficulté car ça m’a plu tout de suite. J’avais deux cours par semaine à l’époque. Le code moral, la rigueur, le côté bien structuré, j’ai retrouvé des valeurs que j’avais connu au Judo dans mon enfance. Des rituels aussi : enfiler le kimono, mettre la ceinture, pratiquer sur le tatami … ce sont des particularités que j’aimaient déjà bien au judo. Quand on aime, on est motivée. Dix ans après mes débuts, j’ai passé mon premier dan et en 2011, j’ai obtenu mon deuxième dan. J’ai fait un peu de compétition en kata aussi : championnats corpo, championnats  du Morbihan et de Bretagne avec quelques médailles à la clé. 

 

174248379_1161344540975129_3118247761417772732_nLe body karaté, la découverte. J’ai découvert le body karaté en 2010 à Kervignac lors d’un stage d’initiation dirigé par Isabelle Cramoisan. En septembre 2010, j’ai ouvert une section de body karaté au sein du club de Guidel Karaté Do. Pendant deux ans, jusqu’en 2012, j’allais une fois par semaine à Pontivy, en formation, avec Isabelle, dans son club. Je me suis formée et j’ai appris les rudiments de la discipline avec elle. Isabelle est également venue plusieurs fois dans notre club pour donner des stages. En 2017, j’ai découvert le body punch & fit qui est une sorte de body karaté mais avec des exercices de  fitness lors d’un stage à Fougères qui était dirigé par Ludovic Ba et Sébastien Faillard. Ça m’a énormément plu. En septembre 2016, j’ai suivi une formation avec Sébastien pour être instructive de punch’n fit . C’était une valeur ajoutée par rapport à tout ce que j’avais pu voir auparavant. 

 

Nouvelle flammeEn 2010, je m’étais lassée du karaté … le body karaté a été un peu un échappatoire pour continuer à maintenir la  flamme pour cette pratique. Il m’a boosté. Je n’avais plus forcément la motivation et le body karaté a ré-enclenché chez moi cette envie de pratiquer. La coordination est très importante en body karaté. On apprend à coordonner ses mouvements bras-jambes sur de la musique, mais aussi à mémoriser. On travaille son cardio, sa respiration. Il y a énormément de bienfaits dans la pratique du body-karaté. Ce qui est intéressant aussi c’est que l’on se défoule énormément. On a un bien être après les séances, on se vide la tête. Rien que sur ces aspects ça m’a fait un bien fou. Je sortais des cours de body-karaté, j’étais bien, j’étais zen. 

 

Pas de la danse. Pour se lancer dans le body karaté, il ne faut pas forcément avoir fait du karaté auparavant. Bien entendu ça peut aider sur la gestuelle et la qualité des mouvements mais ce n’est pas obligatoire. Par contre, je pense que les deux, karaté et body karaté,  peuvent-être complémentaires car on ne travaille pas les mêmes choses dans les deux disciplines. Quand j’entends des karatékas dire que c’est de la danse ? Je leur dit tout simplement que c’est un art martial et qu’ils peuvent venir essayer (sourire). Il en faut pour tous les goûts. Pour moi, il faut voir cela de manière complémentaire à la pratique du karaté. Par exemple, c’est un très bon tremplin pour les compétiteurs quand ils ont besoin de travailler l’aspect physique pour tenir sur la durée d’un combat. A l’instar d’un combat, on est perpétuellement en mouvement au niveau du body donc je pense qu’en ce sens cela peut aider. 

 

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Progresser ensemble. Au départ, quand on débute dans le body-karaté on est sur un BPM assez bas pour que tout le monde puisse suivre les cours. Dans mon groupe, au fur et à mesure de la saison on augmente le BPM et on complexifie aussi les mouvements. Au départ, c’est de la révision pour les anciennes mais pour les nouvelles ce sont des enchainements simples de pied et de poing, avec peu de déplacements dans l’espace. Au fil de la saison, on évolue et l’on ajoute à chaque fois des petites touches. La musique c’est un élément génial pour la discipline. Le choix des musiques fait énormément sur une ambiance et sur le contenu des cours. En tant que professeur, j’ai tout un travail à mettre en place en amont pour trouver les bons rythmes et les enchainements qui pourront se caler dessus, en y apportant ma bonne humeur et mon dynamisme, du coup il y règne une ambiance conviviale et détendue. J’essaye de participer fréquemment à des stages pour échanger, avoir ces moments de partage et intégrer toujours de nouvelles approches. Au niveau du public ? C’est très féminin mais nous avons des hommes aussi. C’est ouvert à tout le monde. Pour l’âge, idem ça concerne tous les âges. En Bretagne, il faudrait que la discipline décolle comme ça peut-être le cas dans le sud. Par les stages, on peut montrer comment fonctionne la discipline et l’énergie positive qu’il y a dans cette pratique.