« Exaspération et incompréhension. Voici les sentiments qui dominent ce jeudi 21 février suite à l’annonce faite par le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques (COJO) de Paris 2024. Le karaté, une discipline spectaculaire et populaire, pratiquée par plus de 250 000 licenciés sur l’ensemble territoire (dont 120 000 jeunes), pourvoyeuse historique de médailles pour la France, ne sera donc pas représentée aux Jeux Olympiques de Paris en 2024. Le rêve de milliers de jeunes karatékas vient de se briser. Nous serons bien présents à Tokyo, mais il n’y aura pas de lendemain.
Notre présentation faite le 7 janvier dernier devant les représentants du COJO, s’était pourtant bien déroulée. Nos deux interlocuteurs en charge des sports pour Paris 2024, nous avaient d’ailleurs félicité pour la qualité de notre dossier, nous rappelant au passage le calendrier de prise de décision. Et puis sans explication, tout s’est emballé. Les représentants du COJO se sont rendus à Lausanne, des rumeurs ont circulé et les contacts se sont raréfiés. Le calendrier a été modifié. La forme n’a pas été au rendez-vous. Le COJO, sur lequel on s’appuyait, n’a défendu ni notre projet ni notre discipline devant les représentants du CIO. Nous avons été contacté hier soir, pour nous annoncer la mauvaise nouvelle avec des arguments qui ne tiennent pas la route. Nous n’avons pas été respectés.
Nous sommes une fédération plurielle, forte, qui s’est relevée plusieurs fois et qui se relèvera encore. Nous défendons des valeurs de respect, de courage, de sincérité … toutes inscrites dans notre code moral, socle de notre pratique. Aujourd’hui, je pense aux licenciés, aux bénévoles, à tous les passionnés qui ne pourront pas voir notre discipline, leur discipline, briller dans la capitale en 2024. J’ai une pensée également pour tous nos athlètes qui se faisaient une joie de combattre en France devant des millions de téléspectateurs. »
Francis Didier
Président de la Fédération Française de Karaté (FFK)