Portraits karatékas

Chers karatékas, chères karatékates,

 

La Bourgogne Franche Comté est la cinquième région de France en termes de superficie, et, bien entendu, même si nous nous connaissons, car nous partageons la même passion pour le karaté, nous ne pouvons pas tous connaître tous les clubs, tous les compétiteurs, tous les enseignants, tous les dirigeants.

 

La Ligue a décidé de prendre du temps pour mettre en valeur les hommes et les femmes qui la font vivre et a donc ouvert sur son site une nouvelle rubrique intitulée « le karaté en portraits », qui permettra de vous faire connaître au fil de l’eau les forces vives de notre discipline.

 

C’est Alex Kireev, étudiant en 3ème année de licence STAPS, apprenti de la Ligue, chargé de la communication qui a commencé à mener ces entretiens depuis son arrivée parmi nous et qui les poursuivra dans les mois à venir. Merci à lui pour cet investissement !

 

Le rideau se lève donc sur les coulisses de votre discipline préférée à la rencontre de ses forces vives.

 

Bonnes lectures et belles découvertes…

 

Véronique Parisot

Présidente de la Ligue de Bourgogne Franche Comté

Habib REMIL
Enseignant au club de l'ALC Longvic

5me DAN de karaté

Quand avez vous commencé le karaté ?

J’ai commencé le karaté à 16 ans, sous la direction de Sacko, un professeur malien. A l’époque le karaté était un sport peu connu, qui n’était pas très bien vu et où il n’y avait que des hommes. Ce qui m’a toute de suite plu, c’est que cela demandait un discipline personnelle. Il y avait l’entraînement, bien sûr, mais 70% de ta capacité venait de ce que tu faisais seul : je pouvais répéter un mae geri, des centaines de fois. Ensuite j’ai rejoint le club de Jean-Marc Ducatez, j’ai passé mon diplôme d’enseignant et j’ai gravi les échelons jusqu’au 5ème dan.

Depuis quand intervenez-vous dans le club de Longvic ?

Je suis là depuis 1998. Au départ nous étions dans une toute petite salle consacrée à la danse avec quelques adhérents, maintenant la section comprend cette saison 73 adhérents qui se répartissent entre les cours de karaté enfants, de compétition ou de loisirs, les cours de karaté adultes, les cours de self-défense.

Quel âge a le plus jeune pratiquant et le plus ancien ?

Sans mentir cela va de 7 ans jusqu’à … 60 ans

Complexe Sportif Véronique-Pecqueux-Rolland qui est une fierté de la ville de Longvic et contient plusieurs catégories et pratiques sportives sous sa voûte. Comment, donc, seffectue la gestion de la section karaté dans cet établissement et est-ce quelle se croise avec celles des autres sections ?

Bien sûr, même si on n’a pas d’actions ensemble, on se croise très fréquemment avec nos collègues du judo et du handball qui s’entraînent sur le terrain en contrebas de notre salle.

Quels sont vos attentes pour la saison en cours en termes des accomplissements concernant le karaté ?

Notre but et d’amener nos élèves au championnat locaux pour qu’ils gagnent. Je prépare aussi des élèves pour passer la ceinture noire, mais le plus important pour moi, c’est d’enseigner et des transmettre de vraies valeurs à mes élèves, qui sont les enfants du quartier dont je suis fier.

Est-ce que votre complexe sportif a déjà accueilli des athlètes dans le cadre de la compétition sportive de karaté ?

La Ligue organise des stages au sein de notre dojo avec des experts nationaux comme Dominique Valera 9ème Dan, Serge Chouraqui 9ème Dan, Bernard Bilicki 9ème Dan, pour n’en citer que quelques uns… Mais on ne fait pas vraiment de compétitions

Quels sont les futurs projets pour le club ?

Pas de grands projets à prévoir : moi, mon but c’est d’inculquer aux élèves des valeurs qui pourront les aider dans la vie, et puis, tant que les gamins font leurs études et après viennent au karaté au lieu de traîner dans les rues, moi, je suis satisfait. Mon but est d’accompagner mes élèves, qui traversent parfois des périodes difficiles, pour les amener à l’âge adulte.

Quelle est la politique de votre club en termes de la mixité des pratiquants ?

On a des groupes mixtes, bien évidemment : je suis contre les séparations, la discrimination ou bien les inégalités.

Avez-vous des aides de lANS ( agence national des sports ) ?

On a des subventions de la mairie et cela nous suffit. On n’a jamais été jusqu’à présenter un dossier ANS.

Avez-vous obtenu des résultats sportifs nationaux marquants ?

Non pas de résultats nationaux, il y a qui gagnent les championnats de la Côte d’Or mais, ils ne vont pas au niveau national :  on est un tout petit club.

Et après, comme je l’ai déjà mentionné, mon objectif c’est vraiment d’éduquer, de former les gamins à la vie. Je veux pas les faire courir après des médailles nationales, je préfère qu’ils poursuivre leurs études, retiennent des valeurs essentielles et réussir à en faire de bons citoyens.

 

ACL Longvic

Responsable : Abderrahim FALEK

Locaux utilisés : Complexe Sportif Véronique-Pecqueux-Rolland – Dojo – 43 rue de Dijon- 21600 LONGVIC

 

Jours et Horaires des entraînements :

 

ENFANTS ADULTES
Lundi

 

18h00 – 19h00 : confirmés

 

19h00 – 20h00

 

Mercredi 18h00 – 19h00 : débutants 18h00 – 19h00 : self-défense

19h00-20h00

 

Samedi 13h00 – 14h00 : baby karaté

14h00 – 15h00 : débutants

 

Demande dinformation :

par téléphone : 06 11 39 90 52

par mail : alckaratelongvic@gmail.com

Raymond RAVASSAUD
Président des présidents de Ligue

Comment êtes-vous venu au karaté, qu’est ce qui vous a poussé à faire du karaté ?

Je suis venu au karaté de façon bien simple, j’étais un étudiant à l’université de Bourgogne et je faisais de la boxe française, j’en ai fait pendant 3 ans. Après je suis parti à l’armée en Allemagne et là dans le regiment j’ai rencontré un copain qui faisait du karaté à Dijon qui était aussi un étudiant sur Dijon. Et en revenant de l’armée, étant donné que le club de la boxe française n’existait plus j’ai fait appel à lui, il m’a dit :« viens au club de karaté ». Donc, à l’époque il y avait 2 grands clubs sur Dijon, il y avait un club vers les Bourroches et le Karaté Club Dijonnais. Je suis rentré, donc, au karaté club dijonnais et j’ai fait que 2 clubs : karaté club dijonnais et là maintenant depuis la création du club ici je suis à l’académie Karaté de Chevigny-Saint-Sauveur.

Qu’est-ce que vous apporte le karaté et comment cette activité vous a aidé dans la vie ?

Le Karaté m’a beaucoup apporté même si j’ai eu quelques soucis quelques fois puisque j’étais très jeune dirigeant aussi, il m’a apporté donc un certain équilibre, une certaine sérénité, un certain bien-être intellectuel et physique bien évidemment. Et puis l’Art Martial, outre l’aspect sportif, le côté mental a été très fort dans sur le plan de la vie de tous les jours. Dans nos propos quand on dit la maîtrise de soi, contrôle de soi et autre c’est vrai que c’est une certaine évidence et ça permet de rester serein, j’ai toujours voulu avoir les pieds sur terre et le karaté m’a beaucoup apporté tant qu’au niveau contact, au niveau écoute et au niveau respect.

Comment avez vous réussi à fonder le club de Chevigny-Saint-Sauveur ?

Alors avant Chevigny j’avais déjà un club à Dijon, juste à côté là, j’avais un club avec 100 licenciés environ à Sennecey-lès-Dijon et étant donné que j’étais sur le projet Dojo régional de Karaté l’Ogive de Chevigny-Saint-Sauveur la municipalité à l’époque et Monsieur le Maire à l’époque m’avaient demandé un engagement moral dès le départ du projet de créer le jour de l’inauguration de ce dojo le club de karaté AKDC. Et comme je suis un homme de parole j’ai respecté mes paroles voilà.

Quelle est votre rôle plus précisément et quelles sont vos tâches ?

Alors mon rôle, j’ai un rôle de tuteur et aidant au niveau fondateur du club dans la mesure où j’apporte mes conseils, on a eu plusieurs présidents avec qui j’étais proche. Donc, actuellement c’est Bruno SOUMENAT qui a pris ce challenge et je suis tout proche de lui pour l’aider. Mais nous sommes une équipe et je suis toujours de conseil et maintiens en tant que président honoraire du club, j’assume toujours les fonctions au niveau du monde officiel.

Quels sont vos objectifs visés pour cette saison ?

La Ligue de Bourgogne-Franche-Comté de Karaté est la plus petite ligue de France, sur un espace géographique c’est quand même assez conséquent, les territoires sont peu peuplés. Donc, nous sommes à peu près à 7000 adhérents en Bourgogne-Franche-Comté (3500 Bourgogne, 3500 Franche- Comté). Le but est au moins de maintenir les effectifs dans les territoires mais continuer et faire du qualitatif. Ce sont des objectifs que Bruno Soumenat et Véronique Parisot se sont fixés et moi je suis là pour les aider étant donné mon rôle au niveau de la fédération.

Pensez-vous que le karaté en tant qu’une pratique sportive est en danger après ne pas avoir été retenu pour les JO de 2024 à Paris ?

Malheureusement pour 2024 nous n’avons pas été retenus en discipline olympique c’est le breakdance qui était retenu. Alors ça, nous, dirigeants français du karaté nous sommes outrés, plus que vexés du fait, de cette décision de COJO de Paris 2024. Il a poussé la décision sans consultation autour de 3-4 personnes dont le président du COJO lui-même, la mairie de Paris, les gens du Comité Olympique français qui nous ont pas soutenu et nous avons été lâchement abandonnés. Donc, ça c’est une séquelle qui est grave pour nous et qui a des répercussions au niveau de notre reconnaissance mondiale d’un côté et aussi qui a des répercussions au travers de la France puisque les aides que l’Etat, le Ministère des sports donne aux disciplines olympiques est totalement différent des aides qu’ils donnent aux disciplines non olympiques et ça se voit dès cette année 2023 où les allocations, les aides données par l’Etat pour le karaté sont en baisse de plus de 20% par rapport aux années antérieures. Donc, de ce fait ça a des conséquences économiques et des conséquences au travers le développement de notre discipline mais comme nous avons le président avant-gardiste Francis DIDIER nous nous battons et nous développons toujours notre discipline, restons proche du terrain. Parce qu’on a le karaté et des disciplines associées aussi, par exemple, dernièrement, après le Krav Maga qui a bien fait son entrée au niveau de la fédération française de karaté, il y a le karaté mixte qui prend de l’ampleur et qui nous amènera de nombreux adhérents dans le futur.

Face aux problèmes économiques et de nouveaux règlements imposés par la fédération quel est le meilleur moyen de pérenniser l’attractivité de ce sport de combat en particulier ?

Pour pérenniser cette activité et la reconnaissance de notre sport il faut déjà montrer notre sérieux notre bon vouloir au niveau institutionnel. Donc, ça c’est notre objectif principal, notre leitmotiv, par contre outre notre sérieux faut montrer aussi notre aspect éducatif. Nous avons des missions au niveau de notre jeunesse et des messages forts à faire passer, outre le sport le karaté, faut jamais l’oublier, c’est un Art Martial. Comme disaient nos anciens le karaté se pratique de 7 à 70 ans et ça permet de rester « dans le corps sain et l’esprit sain » et donc j’insiste lourdement au niveau de nos jeunes le côté éducatif et le côté sérieux, messages forts outre l’aspect sportif parce qu’on peut être un karatéka moyen et par contre notre richesse humaine on peut toujours le mettre en valeur.

Quels sont les avantages de karaté par rapport aux autres sports de combat selon vous ?

Moi j’aime bien tous les sports de combat, donc tous les sports, en général, sont bons. Les sports de combat outre l’aspect sportif on a un aspect le respect d’adversaire, il y une autre forme de respect par rapport à tous les autres sports, on voit le départ de combat sur le salut et on voit l’arrivée de combat aussi sur le salut et la poignée de main. Une chose qu’on ne voit pas des fois dans les autres sports.

Sur quelle stratégie repose le fonctionnement de la Ligue BFC de karaté ?

La stratégie de la Ligue est définie en conformité avec ce que nous demande la fédération et managée par Véronique Parisot, notre présidente. Chaque ligue régionale est autonome pour apporter son savoir et des initiatives complémentaires pour bonifier nos prestations auprès de nos licenciés.

Quel est votre plus beau souvenir dans votre vie de karatéka en tant qu’un pratiquant et en tant qu’un coordinateur ?

En tant qu’un pratiquant 2 champions de Bourgogne en 1979 a Auxerre et en 1982 j’avais fait une très bonne performance à la Coupe de France. En ce qui concerne le dirigeant, j’ai été donc président de la Ligue de Bourgogne de 1994 à 2016, vice-président de la FFK de 1998 a 2016 aussi et depuis 2016 je suis le président des 13 ligues régionales de France. Et en tant que dirigeant j’ai 3 meilleurs souvenirs : l’organisation de la rencontre France Japon le 18 décembre 1999 au palais des sports de Dijon qui était la dernière rencontre internationale du siècle où il y avait plus de 4500 spectateurs et cette manifestation a été le facteur déclenchant pour faire reconnaître le karaté en Bourgogne et prouver notre sérieux et de ce fait proposer ultérieurement les demandes pour faire un dojo régional de karaté qui est le seul dojo régional de karaté qui existe en France. Ensuite, l’inauguration du Dojo régional de Karaté Alain Le Hetet et enfin quand mes 2 filles et mes petits enfants ont été champions de la Côte d’Or mais il y a quelques année déjà !

Combien de licenciés sont inscrits à la fédération ? Et est-ce que le nombre d’adhérents augmente ou est en baisse au niveau national ?

Avant le covid on a monté à 254000, pendant la période de covid on était redescendu en dessous 183000 et actuellement on est sur une tendance 240000 voilà. On a pas récupéré totalement notre chiffre avant covid mais on est sur de bonnes pistes malgré le fait que nous serions pas olympique.

11/03/2023

Jacques ROBERT
Président de la ZID Bourgogne de Karaté

Qu’est-ce que vous apporte le karaté et comment cette activité vous a aidé dans la vie ?

Ça ma permis de prendre confiance en moi.

Quelles sont vos tâches en tant que le président de la ZID Bourgogne ?

Je suis comme Véronique (Présidente de la Ligue BFC), je fais travailler les autres. Il suffit d’être bien entouré, davoir un bon groupe et on gère comme ça. Nous, principalement, on fait pas grande chose, on le laisse faire aux autres mais on gère, surveille quand même.

Quels sont les objectifs visés pour cette saison dans la ZID Bourgogne ?

Cest une bonne question, car elle doit disparaître bientôt alors… Donc il ny a pas trop dobjectifs. Nous n’avons plus de kata, on a quelques compétitions et puis on a plus daides financières pour faire des stages, donc, on fait au minimum.

Suite aux changements en termes de cotisation fédérale mentionnés dans le rapport de l’assemblée générale, comment exactement cela va affecter lorganisation des ZID ?

On sait pas comment ça va se passer mais ça va. Il y aura bientôt, la semaine prochaine le 28 janvier à lINJ l’assemblée générale et là ils vont parler des ZID. On saura après.

Le dernier sport de combat à avoir intégré le programme olympique était le Taekwondo en 1994. Pensez-vous que le karaté en tant quune pratique sportive est en danger après ne pas avoir été retenu pour les JO de 2024 à Paris ?

Les JO 2024 seront à Paris et en 2028, ils seront aux États Unis, donc, il ny aura pas de karaté en 2028 non plus.

Face aux problèmes économiques et de nouveaux règlements imposés par la fédération quel est le meilleur moyen de pérenniser lattractivité de ce sport de combat en particulier ?

De toute façon il ny avait pas de JO avant, mais le karaté était toujours là et il sera toujours là, après, il ny a pas de problème. Même si on est pas olympique, il yen a aujourd’hui, cest lOPEN voilà. Ça change, le karaté il reste :  il y a que les dirigeants qui changent aussi de temps en temps.

Selon vous comment peut on attirer davantage de gens à la pratique du karaté ?

En faisant comme la Fédération le fait, on a un peu diversifié, on a les arts martiaux, on a le kickboxing, on va avoir le MMA avec les cages et le karaté contact, le full contact. Si on diversifie, on aura plus de monde, on sera plus fort.

Sur quelle stratégie repose le fonctionnement de la ZID Bourgogne ?

Cest comme un serpent, il y a une tête, donc, cest le président, le trésorier, le secrétaire et le conseiller technique régional qui remplace le directeur technique. Et avec ça, on forme, on a un bureau et avec ça on se réunit trois fois par an pour gérer les compétitions à venir et passées et après on fait notre assemblée générale.

Quels sont les avantages de karaté par rapport aux autres sports de combat selon vous ?

Je dirais bien que cest le meilleur, mais pour moi les sports sont tous bons. Il suffit de trouver le bon sport pour soi-même. Donc, il ny a pas plus de karaté quautre chose, pour moi ils sont tous bons. Mais autant dire qu’avec le karaté, cest un travail psychologique, mental, physique et puis ça maintient en forme, cest un sport complet.

Quel est votre plus beau souvenir dans votre vie de karatéka ?

J’ai fait 2 fois la place de 3 avec des élèves au championnat de Bourgogne et mon élève Antoine qui a fait double champion de France de karaté contact.

21 janvier 2023

Choukri AMDOUNI
Entraîneur au Karaté Club Dolois

Félicitations pour le 7e DAN. Est-ce que cet accomplissement vous a changé un peu ?

Non, c’est une progression. Avec les années le karaté change, on fait pas du karaté à 50 ans comme on l’a fait à 20 ans. Donc, la pratique change mais c’est plutôt une progression dans la connaissance des techniques. Et du coup mon souhait c’est dans le développement technique dans le karaté. C’est un pas de plus dans l’ascension le karaté c’est une montagne faut monter étape par étape. Donc, c’est un pas de plus dans ma progression mais ce n’est pas un changement.

Depuis quand votre club existe il et par qui a-t-il été fondé ?

Moi j’ai commencé au club de Dole dirigé par Yves FOLLETETE. Le karaté s’est installé dans les années 60, il y avait judo avant et le karaté est arrivé après. Et le karaté au départ, il n’y avait pas de fédération de karaté il était intégré dans la fédération de judo. Donc, le club a été fondé en 1975 par Yves FOLLETETE et après il y a eu des premiers karatékas qui ont commencé à le faire et un des premiers karatékas c’est Jacques BRUNNER et il est toujours là au club ça fait bientôt 50 ans et moi je suis arrivé seulement en 1979.

Combien de licenciés sont inscrits à votre club ? Et est-ce que le nombre d’adhérents augmente ou est en baisse ?

On a retrouvé le nombre d’avant covid, on est à 75. Mais le club de Dole, pour l’histoire, était le plus gros club de Franche-Comté dans les années 80 parce qu’on avait 160 licenciés. Et après les choses évoluent et là on est à 75.

Quel âge a le plus jeune pratiquant et le plus ancien ?

Le plus jeune a 5 ans, parce qu’on prend à partir de 5 ans, et le plus ancien a 80 ans, c’est Jacques qui a commencé en 1975 et il est toujours là et c’est un entraîneur.

Comment s’effectue la gestion de la section karaté dans votre établissement et est-ce qu’elle se croise avec celles des autres sections ?

Notre gymnase appartient à une école et ya pas beaucoup de disciplines et on a 3 cours par semaine, il y a que du karaté. Et en plus on a un créneau on va dire compétiteurs le lundi dans le nouveau gymnase il s’appelle Talagrand, c’est une ancienne piscine de Dole qui a été refaite, c’est toujours la piscine d’ailleurs mais ils ont fait un grand complexe avec plusieurs salles.

Quels sont vos attentes pour la saison en cours en termes des accomplissements concernant le karaté ?

Reconstituer l’équipe, parce que depuis covid ce qui a disparu c’est les compétiteurs, on avait une dizaine de compétiteurs et avec le covid, ils ont arrêté. Donc, on n’a plus que 2-3 qui sont restés et avec ces 3 là et avec de nouveaux adhérents dans les 2-3 années à venir reconstituer une équipe combat et des compétiteurs kata. Parce que combat on avait 2 vice-champions de France quand même avant covid.

Est-ce que votre complexe sportif a déjà accueilli des athlètes dans le cadre de la compétition sportive de karaté ?

Oui, mais c’était il y a longtemps, ça remonte. Dans le passé on a fait des compétitions et c’était pas dans notre dojo car il est trop petit, c’était dans d’autres gymnases, on a fait des compétitions de Franche-Comté c’était encore avant la fusion des régions, avant 2014 du coup.

Comment amenez-vous vos élèves vers la compétition (préparation, entrainement, déplacement) ?

En fait dans le club dans un cours il y a 3 cours : il y a un cours des débutants, un groupe que Jacques prend et ils apprennent la technique, à travailler à 2, l’application, le kata etc. Donc, les ceintures blanches on va dire et moi je les récupère après les vacances d’avril quand ils ont déjà 6-8 mois de karaté, moi j’ai les anciens aussi, ceux qui ont plus d’1 an de la pratique et il y a le papa d’Henry qui est un ancien compétiteur de l’équipe de Géorgie et c’est lui qui s’occupe de la préparation combat. Et, donc, on a un groupe ils sont 3-5 et ils font que du combat, préparation compétition. Et samedi on a un cours particulier karaforme, c’est un cours pour les gens qui veulent pas de karaté, travail physique et c’est le karaté détente c’est pour ceux qui n’ont jamais fait du sport et c’est du karaté gymnique pour reprendre, travailler sur la coordination, l’élasticité, la motricité mais d’une façon douce.

Avez-vous des aides de l’ANS ( agence national des sport ) ?

Non non, c’est un petit club, donc, voilà.

Comment le karaté a changé votre vie ? Et quel conseil donneriez- vous à ceux qui voudraient se lancer dans cette pratique ?

On a pas mal de parents qui viennent pour canaliser des enfants qui sont un peu agités, qui bougent beaucoup etc. Le Karaté permet de travailler ça, le karaté c’est nerveux mais on bouge vite dans le calme. Donc, moi ce que je conseille aux parents c’est les premières années quand les enfants ont 3-5 ans qu’ils aillent au judo parce que judo tu t’amuses plus, tu te pousses, tu tombes par terre c’est plus marrant pour les enfants. Et à partir d’un certain âge : 6, 7, 8 ans ils peuvent venir au karaté et là on apprend la discipline, le respect du partenaire, la concentration, la répétition des gestes. Après c’est plus la même pratique qu’il ya 40 ans, avant on répétait un geste 1000 fois pour apprendre, on faisait un cours 1h on répétait le même geste pendant 1h. Aujourd’hui on peut moins faire ça, les gens se lassent, c’est du zapping. Donc, faut varier mais pour la bonne pratique faut répéter. Le karaté t’apprend à gérer tes émotions, tes peurs voilà.

Quels sont les avantages de karaté par rapport aux autres sports de combat selon vous ?

La différence entre d’autres disciplines telles que le basket ou le foot ou le handball le Karaté, et on le voit, on peut le pratiquer de 5 ans ou 7 ans jusqu’à 70 ans voire plus. Donc, on a les maîtres qui ont 80 ans et ils entraînent toujours, ils te montrent des gestes. Nous, la compétition c’est qu’un passage dans le karaté et dans ta vie de karatéka si tu n’as connu que de la compétition, tu n’as connu qu’une partie du karaté. Pour connaître vraiment le karaté il faut prendre du temps et ça peut pas se faire dans 1 ou 2 années. Et une des phrases dont je me souviens c’est ce que disait mon maître, le maître Casey, qui a amené le karaté en France et qui a beaucoup participé au développement du karaté en Europe et dans le monde. Il s’est mis au karaté pendant la guerre et c’était une autre chose c’était l’art martial, faire du karaté pendant la guerre c’est apprendre à tuer. Et, donc, lui il nous disait « si tu veux faire du karaté tu le fais pendant 25 ans, tu passes ton 5e DAN et après t’apprends le karaté ». Donc, avant tu n’as pas appris le karaté, t’as appris que des bases. Et ma raison de travailler le karaté c’est pour travailler ce que lui nous a montré, nous a appris.

Quel est votre plus beau souvenir dans votre vie de karatéka ?

Bah justement c’est ça : de rencontrer le maître Casey. Moi j’ai fait de la compétition, j’étais à Paris, c’est sympa la compétition, je faisais le combat et le kata, les deux, pendant 20 ans mais mes meilleurs moments c’était avec maître Casey. J’ai fait les cours avec lui, mon premier stage, j’étais jeune, j’avais 14-15 ans, il est venu à Besançon en 1983. Et j’ai fait des stages chaque année, 2, 3, 4 stages par an avec lui jusqu’à sa mort en 2004.

4 février 2023

 

Informations : 

 

Karaté Club Dolois
27 rue de la Sous-Préfecture
39100 DOLE
 
Téléphone

0661755349

 

Lieu d’entraînement Dojo :

Ecole Rochebelle (gymnase)
54 Rue André Lebon
39100 DOLE

Horaires d’entraînements :

Mercredi et vendredi :
18h-19h (enfants 5-9 ans) / 19h-20h (adultes et enfants à p. 10 ans) et fin du cours adultes à 20h30
(entraînement supplémentaire compétiteurs le lundi soir au Dojo Roger Bambuck)
Samedi : 13h30-15h15 (Karaform)