D’Israël à la Réunion en passant par la Bourgogne, racontez-nous ce parcours atypique ?
« J’ai commencé les arts martiaux à l’âge de 14 ans avec le karaté. A 17 ans, j’ai rejoint l’armée française et effectué un stage de 4 semaines en Israël au cours duquel j’ai découvert le krav-maga. J’ai tout de suite adoré cette discipline que j’ai voulu développer au sein de mon service à mon retour en France. J’ai eu par la suite l’opportunité de créer une section krav-maga lors d’une mission à Djibouti puis en 2001, j’ai été affecté au centre commando de Dijon. C’est là que j’ai fait la connaissance de Raymond Ravassaud, Président de la Ligue de karaté de Bourgogne. Lorsqu’il a su que je pratiquais et enseignais le krav-maga, il m’a tout de suite orienté vers la Fédération Française de Karaté et la Ligue de Bourgogne. J’y ai alors ouvert un club, avec plus 150 licenciés.
Je suis ensuite devenu Responsable Technique Régional au sein de la Ligue et j’ai intégré la Commission Nationale de krav-maga en 2011. En 2020, j’ai déménagé pour poser mes valises à Saint-Denis à la Réunion. J’y suis aujourd’hui réserviste dans la gendarmerie.
Quel a été votre constat sur la pratique du krav-maga à votre arrivée à la Réunion ?
Le premier constat que j’ai pu faire, c’est que les Réunionnais adorent le krav-maga. Ce sont de vrais combattants et ont de fait, un grand attrait pour cette discipline.
J’étais déjà venu à la Réunion pour animer un stage de krav-maga en 2015 et j’avais ainsi pu échanger avec Alix Caro, Président de la Ligue. Dès mon arrivée, nous nous sommes rapprochés et avons créé rapidement un premier stage à la gendarmerie de Saint-Denis qui a réuni près de 50 participants.
Quelles sont les prochaines étapes pour le développement du krav-maga à la Réunion ?
Nous comptons aujourd’hui environ 200 licenciés krav-maga à la Réunion, et une dizaine de clubs. Nous sommes en contact étroit avec le Comité Départemental de Mayotte où il existe une vraie demande pour le krav-maga. Les publics jeunes et féminins font notamment partie de nos axes de développement. Le climat actuel renforce la volonté de chacun d’apprendre à se défendre et plusieurs écoles sont déjà intéressées pour que nous y fassions des interventions.
Également, il n’y a à ce jour encore eu aucune compétition de krav-maga dans la région, or celles-ci existent depuis 2013 au sein de la Fédération. L’objectif de cette année sera donc de créer des premières compétitions techniques puis des compétitions combats.
Crédit photo : Alexis Sciard