Hommage à Laurent Leblond
Le Nihon Tai Jitsu et Laurent, c’est une longue histoire d’amour. Il comptait à qui voulait commencer qu’il était venu tester la discipline sur l’initiative d’un beau-frère et qu’il était resté contrairement à lui.
Ce qu’on découvre lorsqu’on rencontre Laurent sur le tatami, c’est un homme passionné, intéressé à transmettre son savoir en toute simplicité, humilité et à partager ses conseils dans une ambiance familiale et décontractée. Nombre de ses élèves et des personnes extérieures apprécient cette entente amicale et sincère, sans autre volonté que de grandir soi-même. Et pour ça, Laurent s’est énormément investit dans son club, tant sur le plan martial que personnel. Ce n’est pas simplement un sport que l’on venait réaliser mais c’est un vrai lieu où on retrouve avec grand plaisir les siens pour se détendre, se défouler et rire. C’est ce que Laurent a réussi à faire au sein de son dojo. Ses phrases chocs et ses boutades, ses fous rires et ses enseignements spirituels ont su apporter bien plus à ses élèves que la pratique martiale en elle-même.
Véritable samouraï, ce qu’on apprécie, c’est cette force, cette énergie et cette vivacité qui se révélaient lorsqu’il entrait en action. Ces techniques de bases reprises en version Leblond, c’est-à- dire avec des atemis jugés vicieux ont fait de ses enseignements un énorme plaisir. « Se ramollir le croupion » et « mettez-y de l’énergie, du kimé » sont probablement des phrases devenues cultes pour nombre des pratiquants de son club. Ce qui est également culte, c’est cette capacité à rire lorsqu’un des siens est en train de subir une technique. Bienveillant mais extrêmement taquin, il n’oubliait pas de profiter du spectacle lorsqu’une de ses connaissances et de ses élèves servaient d’Uke. Tout comme il avait bonne mémoire, il n’oubliait pas de retransmettre ce qu’il apprenait lors de stages et surtout plus encore s’il apercevait un de ses élèves en train de rire, il n’oubliait pas de lui demander de tenir le rôle d’Uke. Lors de discussions, il est vrai qu’on se disait qu’il fallait être un peu masochiste pour aimer avoir mal mais c’était comme addictif de venir s’entraîner à ses côtés.
Au nom du club de Cléon, de ses élèves qui sont devenus ceinture noire, grâce à ses conseils avisés et sa confiance en chacun d’eux, il leurs a donné le plus beau des moments lorsqu’il leurs a remis cette ceinture noire avec honneur et fierté. Cet homme en or, empli de gentillesse et d’attention a su construire un dojo à son image. C’est aussi ses qualités qui font que ses élèves ont à cœur de conserver son club, son dojo, ses enseignements et de perpétuer les traditions de celui qui fut surnommé Maître Yoda. Rien n’aura jamais atteint sa volonté et sa détermination et c’est le cœur lourd mais l’esprit déterminé que ses élèves et son club auront à cœur de poursuivre ce qu’il avait commencé et fait grandir. Comme il le disait si souvent, il ne faut rien lâcher !
Laurent était titulaire du DIF et de la ceinture noire 3 ème Dan Nihon Tai