Tai Jitsu

GUILLON Patrice
RÉFÉRENT TAÏ-JITSU

Le taijitsu ou taï-jitsu (japonais : 体術?) est un art martial transmis par Jim Alcheik du Japon vers la France à partir des enseignements du Yoseikan Ryu. Il est souvent dit, de manière caricaturale et peu documentée, qu’il constitue une synthèse moderne du judo, du karaté, de l’aïkido et du Shōrinji kenpō réalisée en France par le maître Roland Hernaez (9e dan F.F.K.D.A., BEES2 : Judo-Karaté-Aïkido) et ses collaborateurs. Parmi les enseignants qui ont fait partie du premier groupe de recherche et de création en France dans le cadre du taijitsu, on peut citer : Raymond Jugeau, Robert Duboust, Daniel Dubois (cofondateur), Georges Hernaez, Jean-Marie Werner, Philippe Andrieu et Claude Doudou. Le terme taijitsu est souvent accompagnée du mot nihon pour signifier les origines japonaises du naijitsu : nihon taijitsu. À noter que l’appellation nihon taijitsu est née dans un contexte d’incertitudes et de reconnaissance auprès des fédérations délégataires en France.

Le taijitsu européen français est à différencier du taijutsu japonais (Nihon Taijutsu) traditionnel qui n’emprunte pas d’éléments aux arts cités ci-haut. il est cependant nécessaire de pointer que cette distinction taijitsu français / taijutsu japonais pose parfois question et semble, après examen, peu pertinent. le taijitsu tel qu’il émerge en Europe n’est pas français, tout au moins, des principes de méthodologie didactique ont été conçus, mais fondamentalement, l’art martial en question reste japonais. en effet, lorsqu’on examine la transmission technique de la discipline du Japon vers l’Europe, il n’est pas certain que le taijitsu soit en fin de compte une synthèse d’arts martiaux modernes cités ci-dessus, bien que des interférences ou des adjonctions aient pu se faire. le taijitsu, reste, originellement, un rejeton remanié de l’aiki jūjutsu du Daitō Ryū selon certains courants. Les éléments techniques présents dans le taijitsu coexistaient dès lors, selon cette conception, parallèlement avec ceux présents dans l’aïkido, le judo et le karaté. il est donc possible que cette idée populaire fort répandue de « synthèse moderne » ne soit, en fin de compte, qu’une caricature ménageant l’économie intellectuelle, d’autant plus qu’il n’y a pas vraiment d’étude historique sérieuse sur le taijitsu. lorsque des professeurs d’ordre international sont interrogés à ce sujet, nombreux sont ceux qui parlent davantage d’un taijitsu classique, indépendamment de toute orientation postérieure qui serait le fait d’initiatives propres à un maître voulant singulariser son enseignement (Nihon Taijitsu, Taijitsu Doetc.).

Le taijitsu qui signifie en japonais « techniques du corps », soit l’ancienne appellation générique des méthodes de combat à main nues, d’où est ressorti le concept de jūjutsu (ou ju-jitsu ou jiu-jitsu). le taijutsu date d’une trentaine d’années en France dans sa forme de synthèse moderne, grâce à des personnalités aussi fortes que celles de Roland Hernaez et de Daniel Dubois (cofondateur de la méthode, 6e dan FFKAMA, 7e dan FEKAMT ; BEES2 ; ancien responsable national du taijitsu à la FFKAMA) et grâce aussi à de très nombreux collaborateurs (Claude Doudou, Serge Eisenhuth, etc.). Après un séjour au Japon, ces derniers fondent la Fédération française de taijitsu dont Serge Eisenhuth fut le seul président élu de 1986 à 1988. En 1977, cet art martial devient le premier style de jūjutsu associé à une fédération délégataire : la Fédération française de karaté et arts martiaux affinitaires (FFKAMA) et prend son envol. Le taijitsu se pratique sur un tatami, dans un dojo. C’est une méthode d’autodéfense issue des méthodes de combats (Koryū Bujutsu) des samouraïs. On le retrouvait anciennement sous d’autres appellations tel que : Koshi no MawariKogusokuTorite et d’autres encore.