Focus sur les femmes gradées du CDK78 : Beatrice Henck-Blanckart
Cette semaine le CDK vous propose l’interview de Beatrice Henck-Blanckart
Le Karaté au Féminin
Présentation :
Béatrice Henck Blanckart 5° dan Shito Ryu, membre de la première commission féminine Ile de France puis France, responsable des Yvelines en 1979, pour promouvoir le Kumité dans le karaté féminin qui à l’époque ne pouvait que participer qu’aux compétition Kata.
Professeur de Karaté DEJEPS actuellement à Keneikan Villiers le Mahieu Club crée avec ma fille il y a bientôt sept ans
Qu’est qui vous a poussé à pratiquer ce sport ?
Je suis venu au Karaté par hasard, je pratiquais le basket Ball après avoir fait du judo lorsqu’un club c’est ouvert à Plaisir à côté de chez moi. Je suis rentrée dans ce dojo ou enseignaient Philippe Pivert et Nino Satoru ce fut le début d’une longue pratique.
Qu’est-ce qui vous a amené à ce niveau ?
Mon Sensei Philippe Pivert faisait partie de l’équipe de France Kumité lorsque j’ai débuté, de voir son enthousiasme, son plaisir à pratiquer et sa réussite ma amené à me transcender et à passer de nombreuses heures par semaine avec lui sur le tatami. Je dois reconnaitre qu’il m’a bien poussé dans ce sens aussi.
J’ai intégré la première équipe de France Kumité féminine en 1981 à l’INSEP avec Serge Chouraqui comme entraineur, nous avions également comme intervenant occasionnel messieurs Francis Didier et Gilbert Gruss (pédagogiquement très enrichissant). Les entrainements se déroulaient un Week end tous les quinze jours à l’INSEP, et lors de stage en semaine programmés avec les garçons de l’équipe de France réuni rue Daguerre dans le dojo de Serge Chouraqui.
Mener un début de carrière professionnelle à l’hôpital (horaire décalé, nuit et Week end travaillés) et le sport à haut niveau n’étaient pas facile.
Je tiens à souligné que Serge Chouraqui et Francis Didier ont également été partie prenante dans ce défi risqué, je les en remercie encore aujourd’hui.
Depuis lors les filles de l’équipe de France n’ont cessé de briller et de se maintenir dans l’élite internationale, j’en suis très fière.
Que diriez-vous à une femme qui veux pratiquer ?
Le conseille que je donnerais à une femme c’est de pousser la porte d’un dojo sans crainte et sans préjugé car elle pourra trouver l’épanouissement tant la recherche de l’esprit que dans la pratique sportive. Elle pourra s’affirmer, augmenter sa confiance en elle enfin, être bien dans sa peau et trouver une famille de cœur.
Mon rôle en tant que femme est de démontrer que l’on puisse être une bonne technicienne, un bon professeur et avoir la chance de rencontrer des élèves qui puissent devenir eux même d’excellent enseignants et/ou d’excellents compétiteurs.
Mon plus bel accomplissement sportif :
Est d’avoir pu me battre avec les femmes de la commission féminine pour enfin acquérir le droit de pratiquer le Kumité en compétition à tous les niveaux.
Je dois dire que je suis extrêmement fière de cette période où nous avons organisé régulièrement des entrainements féminins ainsi que des stages avec les gardes du corps des sénateurs (au sénat), et de multiple rencontres et entretiens avec des journalistes sportifs et photographes dans les dojo parisiens (paru dans les magazines de sport de combat et de Karaté) afin de nous faire connaitre.
Mon plus beau souvenir :
Ma fille championne de France Kumité corpo en catégorie cadette
Prochain défi.
Actuellement mon prochain défi est de pouvoir reprendre les cours en présentiel dans mon club, les compétitions afin de retrouver ma famille de cœur.
Portrait Chinois, si j’étais
Un animal :
Le Loup
Un mot :
Fidélité
Une émotion :
Passion
Carrière sportive :
- Membre de l’équipe de France (4 ans)
- Membre de la première commission féminine
- Troisième coupe de France IDF Kumité
- Troisième championnat de France
- Championne des Yvelines Kata et combat (plusieurs fois)
- Intervenante école des cadres (5 ans)
- Entraineur féminin des Yvelines
- Entraineur Kumité enfant des Yvelines
- Arbitre départemental Kata et Kumité
- Jury des grades
- DTD des Yvelines
- Préparation mentale d’un membre de l’équipe de France Kumité (2 ans)