Disciplines

Karaté

Le Karaté est un art martial japonais qui tient son origine de l’île d’Okinawa. Il consiste en l’utilisation de techniques à la fois offensives et défensives faisant appel à toutes les parties du corps : mains, pieds, etc.

Signification des mots : kara = vide ; te = main ; do = la voie, soit : « la voie de la main vide ».

Les compétitions de karaté se font sous deux formes :

  • Combat : En japonais, on le nomme « Kumite ». Le combat de compétition oppose deux athlètes durant un temps donné sur un tatami. Chaque athlète est équipé de protections et d’une ceinture de couleur (rouge ou bleue) afin de bien les différencier. (Voir la vidéo « Qu’est ce que la Karaté Combat ? »)
  • Kata : Il s’agit d’un enchainement de mouvements qui suit un diagramme bien défini. Son origine forme un corps de techniques qui est immuable et qui traverse le temps de manière inchangée. L’athlète effectue un enchaînement de mouvements contre plusieurs adversaires qui est noté selon des critères précis (précision, vitesse, etc.). Il existe deux types de compétitions en kata : individuel et par équipe (3 athlètes représentent une même équipe et effectuent le kata simultanément). (Voir la vidéo « Qu’est ce que le Karaté Kata ? »)

Karaté Full Contact / Karaté Contact

Le Karaté Full Contact ou Karaté Contact est un sport, issu du karaté et des différents arts martiaux, appartenant aux formes de boxes pieds-poings nées aux États-Unis dans les années 1960 et 1970. Il utilise des techniques de pieds et de poings qui suivent des règles strictes garantissant un maximum de sécurité.

Le « Karaté Light Contact » ou « Semi Contact » est réservé aux moins de 18 ans et aux adultes ne souhaitant pas faire de contact. Il consiste à réaliser un combat avec des touches contrôlées. Pour Dominique Valéra, « le principe c’est d’amener pédagogiquement et progressivement les jeunes au « Karaté Contact » ou au « Karaté Full Contact » tout en offrant des conditions optimales au niveau de la structure arbitrale, médicale et professorale. Le travail réalisé avec le jeune doit-être un rapport avec son âge et ses possibilités ». Les combats de « Karaté Light Contact » ou « Semi-Contact » se déroulent sur tatami et les K.O sont interdits.

Le « Karaté Contact » est une variante qui permet la mise en pratique en toute sécurité (casque, gants, protège-tibias et protège-pieds) des différentes techniques de pieds et de poings issues du karaté traditionnel. Il est différent du « Karaté Full Contact » car il se pratique sur un tatami et certaines techniques comme le « Low-Kick » sont autorisées. En « Karaté Contact » le K-O est autorisé.

Le « Karaté Full Contact » est encore différent du « Karaté Contact » car les combats se déroulent sur un ring. Pour les compétitions de « Karaté Full Contact » lors de cette saison, la FFKDA met en place 5 rings pour les compétitions nationales. « Avec le ring, l’approche est totalement différente ! Il n’y a pas d’arrêt de l’arbitre et il faut être capable d’esquiver et de se déplacer pour éviter de rester dans les cordes » explique Dominique VALERA, 9ème dan expert fédéral.

Karaté Défense Training

Le Karaté Défense Training est une méthode efficace et dynamique de défense issue de l’expérience de la pratique du Karaté et de son efficacité. Elle est constituée de plusieurs modules : Module percussions, action/réaction et mise en situation et amené au sol.

Convient aux pratiquants souhaitant apprendre à se défendre rapidement sans contraintes techniques ni conventionnelles.

Body Karaté

Les bienfaits sur l’organisme d’une activité physique régulière ne sont plus à démontrer. Dans notre société au rythme de vie effréné, il est nécessaire de trouver un exutoire permettant de se défouler physiquement, entraînant une réduction bienfaitrice du niveau de stress.

Un cours de Body Karaté vise et atteint ce double objectif : une dépense physique saine couplée à une ambiance plus détendue. L’avantage de ce cours est qu’il n’y a pas besoin d’être pratiquant de Karaté pour en retirer tous les bienfaits. La conception pédagogique, technique et énergétique de ce cours est telle qu’elle permet de s’adresser à toutes et tous, du débutant au confirmé. Tout le monde peut y participer et progresser à son rythme. La pratique est sûre puisqu’elle ne repose sur aucune opposition physique. Il n’y a donc aucun risque de blessure suite à un coup non contrôlé par un partenaire.
Le tout est exécuté en rythme sur une musique moderne, entraînante et dynamique, ce qui rend l’effort sportif motivant.
Les bienfaits retirés de ce cours sont nombreux :
• Amélioration de la condition physique générale ;
• Amélioration du système cardio-vasculaire et respiratoire ;
• Tonification des cuisses et fessiers grâce aux coups de pieds et déplacements ;
• Tonification des bras grâce aux coups de poings et blocages ;
• Tonification de la sangle abdominale grâce à des exercices spécifiques ;
• Amélioration de la souplesse ;
• Meilleure coordination ;
• Stimulation de la mémoire ;
• Canalisation de l’énergie ;
• Confiance en soi, bien être et réduction du stress.

Les Arts Martiaux Vietnanmiens

Près de 14 000 personnes pratiquent les Arts Martiaux Vietnamiens au sein de la Fédération Française de Karaté et Disciplines Associées. En France, le Viêt Võ Đao  (« Viêt » pour Viêtnam – « Võ » pour Art Martial – « Đao » pour Voie) se développe au début des années 50, sous l’impulsion de Maîtres Vietnamiens (Nguyen Dan Phu, Pham Xuan Tong, Tasteyre Tran Phuc, Hoang Nam, Pham Hoang, Trung Hoa, Bui Van Thinh…) issus de familles de lettrés.
Dans la grande famille des Arts martiaux Vietnamiens, on distingue au sein de la FFKDA : les AMV Traditionnels (Vo Co Truyen) et le Vovinam Viet Vo Dao.

Le Krav Maga

Le Krav Maga est une discipline de combat simple, directe, efficace, et accessible à toutes les catégories de population. Elle met l’accent sur la gestion du combat, l’analyse de l’environnement, et la préservation de soi en toute circonstance et se compose de deux parties principales :

  • Le self-défense qui en est la charpente, et qui rassemble des techniques variées permettant de se défendre contre une grande variété d’attaques, armées ou non et de venir rapidement à bout d’un ou plusieurs assaillants.
  • Le combat corps à corps qui constitue une phase plus avancée du Krav Maga, et inclut la dimension psychologique du combat (gérer le stress, travail à plusieurs, les armes…)

Elle connaît aujourd’hui sur la scène internationale un vif engouement auprès du grand public dans sa version civile.

Le Nihon Taï-jitsu

Art de combat d’inspiration japonaise mais de conception occidentale, le Nihon Tai Jitsu qui signifie en Japonais « Techniques de corps » est en fait une méthode moderne de défense personnelle. Il ne s’agit pas de l’addition de judo, aïkido et karaté mais d’une discipline basée sur les attaques telles qu’elles pourraient se produire dans la vie courante.
Nous retrouvons bien sûr des mouvements des arts martiaux traditionnels (frappes, luxations, strangulations et projections), mais ces mouvements ont subi des transformations pour les adapter à la défense proprement dite.
De plus, sur le plan pédagogique, la méthode mise au point par des professeurs d’arts martiaux doublés d’enseignants d’éducation physique est très progressive. Les techniques sont classées de manière judicieuse et facile à suivre, elles peuvent être pratiquées par tous, et n’incluent pas de chutes violentes.
N’oublions jamais que le Nihon Tai Jitsu est un ensemble de techniques de défense personnelle et non un moyen d’attaque. La défense se fait à mains nues, contre un ou plusieurs adversaires, armés ou non.
A noter que le Nihon Tai Jitsu était aussi appelé autrefois au Japon « KOSHI NO MAWARI » ; la partie projections et luxations portait le nom de « JU-HO » (méthode de la souplesse).

Extrait du livre « Le NIHON TAI JITSU »
Ed.
SEDIREP Par Roland HERNAEZ 8e Dan Nihon Taï-Jitsu – FFKDA

Wushu / Arts martiaux chinois

« Le wushu désigne collectivement tous les arts martiaux chinois sans distinction particulière de style ou de forme. »

Cette définition figurant dans les statuts de la fédération européenne de wushu (EWUF) signifie que les arts martiaux chinois rassemblent une grande variété de pratiques au sein d’une identité historique et culturelle.
les formes d’expression compétitive (competitive wushu) et traditionnelle (traditionnal wushu) font partie du wushu :

  • les formes de combat comme le sanda (boxe pied-poing et lutte) ou le shuaï-Jiao (lutte chinoise),
  • les styles « externes » (shaolin, hung-gar, tang-lang, wing-tsun, etc.),
  • les styles « internes » (taiji-quan, bagua-zhang, xing-yi-quan, etc.),
  • le qi-gong (méthodes de santé ou de bien-être).

Le patrimoine technique du wushu est donc immense, et cette richesse permet de proposer des activités adaptées aux motivations de chacun.
Téléchargez les documents utiles
En début de rubrique : la « notice explicative » qui expose le système des compétitions nationales wushu et de leurs qualifications.
Puis sous l’intitulé zone wushu ILE DE FRANCE :
– Dossier d’inscription clubs de cette zone (format excel)
– Notice d’aide pour remplir le dossier d’inscription club sous excel
– Affiche de cette zone
– Document d’information sur les qualifications de cette zone (planning, plan d’accès, etc.)

Pour toute autre information :
Noël CATHIER (responsable planification wushu zone ILE DE FRANCE)
noel.cathier@free.fr  06 82 64 19 15

Texte FFKDA

AMSEA

Combat à mains nues ou avec armes, les arts martiaux indonésiens et philippins proposent un éventail très large de techniques et une grande variété de secteurs de travail.

Ils réunissent aussi bien les aspects ludiques et traditionnels que ceux du combat et d’une redoutable self-défense, la compétition est possible à travers différents formats sportifs.
Deux groupes se distinguent au sein de la Fédération Française de Karaté :

  • Le Kali Eskrima : privilégie le travail avec armes (bâton, couteau, épée) incluant des techniques à mains nues. Il ne nécessite pas de condition physique particulière et s’adresse à tous les publics.
  • Le Pencak Silat : privilégie, dans sa forme traditionnelle, un travail postural très bas, sous forme de danse dissimulant des techniques martiales très efficaces. Dans sa forme moderne, il s’appuie sur un travail de self-défense avec des réponses éclairs et une finalisation rapide des actions.

Karaté Mix

Le Karaté Mix est une synthèse martiale de l’ensemble des disciplines représentées au sein de la FFK, et qui réunit les composantes de percussion debout, projection, immobilisation et soumission. La concrétisation de la pratique se traduit par des échanges sous forme d’assauts pluridimensionnels dans lesquels chacun peut y trouver sa forme de liberté.

Cette discipline évolutive est enseignée dans un esprit de respect et de partage des valeurs sportives. Elle permet à ses pratiquants de s’exprimer pleinement tout en préservant leur sécurité et leur intégrité physique.

Un art-martial complexe mais ouvert dans lequel la stratégie est au service de l’efficacité. Le pratiquant doit être capable d’exploiter toutes les formes de combat et même d’en créer de nouvelles.

Le Karaté Mix, de par sa richesse technique et ses différentes formes d’approche pédagogique, s’adapte parfaitement à tous les âges et niveaux.

Yoseikan Budo

Le Yoseïkan Budo est un art martial développé à la fin des années 60 et fondé officiellement en 1975 par Maître Hiroo Mochizuki. Né en 1936 à Shizuoka (Japon), fils de Maître Minoru Mochizuki à qui il doit l’essentiel de ses connaissances.

Le répertoire du Yoseïkan Budo englobe des techniques de percussions (pieds, genoux, mains, coudes, tête…), de clefs (torsions et extensions articulaires), de projections, d’immobilisations, d’étranglements et d’armes (traditionnelles ou recouvertes de mousse). Le système de correspondance entre les différentes techniques est démontré et exploité principalement par l’intermédiaire du kata Yoseïkan Happo base fondamentale de la méthode.

Para Karaté

Touché comme l’ensemble des activités de la FFKaraté, le para-karaté a pris son mal en patience durant la crise sanitaire. Tout en essayant de planifier la pratique de demain, pour laquelle il souhaite toucher un public de plus en plus large.

Confinement n’a pas rimé avec relâchement dans le monde du para-karaté, suffisamment créatif pour s’adapter à cette situation inédite avec un maximum d’optimisme et de solidarité. Pour Charlène Odin, au pied du podium mondial dans la catégorie handicap mental en 2018 qui devait remettre en jeu son titre européen fin mars à Bakou (Azerbaïdjan), si les rendez-vous médicaux se sont réduits et son travail à l’ESAT de Keraudren mis en suspens, son entraînement quotidien n’a pas cessé en compagnie de sa sœur Céline qui la coache. « Charlène était forcément déçue de ne plus pouvoir aller en compétition, ni même de sortir, mais nous n’avons pris aucun risque pour la protéger. Ce fut au final assez intensif pour elle qui doit être constamment stimulée, avec de la préparation physique et du kata tous les jours, afin qu’elle soit la meilleure possible lorsque tout rentrera dans l’ordre. Beaucoup de personnes qui suivent son parcours sont venues aux nouvelles, preuve que le para-karaté fait son chemin, notamment en Bretagne où la ligue communique beaucoup et organise conjointement les championnats valides et handicapés pour un public plus nombreux qui change la donne pour nous. »

Multiplier les échanges
La mixité, un véritable atout auquel souscrit volontiers Michel Forbeau, responsable du para-karaté dans la ligue Centre Val-de-Loire. « Parmi les initiatives les plus porteuses, les séances de l’école des cadres assurées tout ou en partie par mes élèves handicapés sont celles qui assurent une ouverture d’esprit incroyable. Parfois, des hauts gradés sont même bien incapables de repérer le souci physique avec lequel vit au quotidien celui qui s’exécute devant eux. Et lorsque c’est à leur tour de travailler avec une jambe ou un bras immobilisé, ou lorsqu’ils se font corriger pour un genou mal placé en zenkutsu dachi, car leur professeur d’un jour craint qu’ils se fassent mal, c’est juste merveilleux. Le partage marche également très bien lorsque je convie un pratiquant valide blessé ou en rééducation – et donc temporairement handicapé – à se mêler à mes créneaux de para-karaté. En termes d’humilité et de persévérance, la leçon est totale et côtoyer ces gens à la pêche constante vous remet immédiatement dans l’axe de la progression. »

 

Former et se déplacer
Des échanges à multiplier auprès de toutes les structures susceptibles de bien accueillir ce type de partenariats, à condition de bien former les encadrants avance pour sa part Jean-Michel Couturier, président et professeur du Saintes Karaté Club (Charente-Maritime) aux côtés du responsable national du para-karaté Alain Georgeon. « Être sensibilisé durant sa formation est vraiment un bon moyen de doter les éducateurs des compétences adéquates pour proposer du para-karaté dans les clubs, précise le cinquième dan shotokan. L’idéal est même de proposer ses services directement dans les centres, qui possèdent bien souvent des équipements sportifs adaptés, afin de pouvoir par exemple toucher un public d’enfants, plus difficile à capter sur des horaires classiques de club. » Pour Cyril Dufaure, référent francilien pour le para-karaté, les stages doivent participer du même élan, dans le but de nouer des liens durables entre les pratiquants identifiés et ceux amenés à le devenir. « Savoir que le club voisin accueille tel type de handicap s’avérerait un bon moyen de créer de l’émulation entre les associations, qui pourraient s’aider pour monter des projets d’envergure, susceptibles d’être soutenus tant l’intégration de tous dans la société constitue une problématique que l’État cherche à promouvoir. »

Continuer le maillage
« Cela se structure doucement, et on aimerait toujours que les choses aillent plus vite, analyse pour sa part Gérôme Gauchard, responsable adjoint de la commission régionale Grand-Est de para-karaté. Le recensement est très difficile, les retours des clubs aux questionnaires que nous avons pu établir sont encore faibles, mais il est indispensable de poursuivre ce travail de fond. Continuer le maillage, travailler pour créer ce tissu, pouvoir échanger les expériences d’un territoire à l’autre… notamment sur l’organisation des compétitions qui peut s’avérer quelque chose de lourd. Quand vous devez accueillir des autistes par exemple, il faut prévoir une salle spécifique au calme, des accès handicapés pour les personnes en fauteuil… Sans oublier une formation sur l’arbitrage. Le karaté a tout pour être moteur et apporter ses valeurs, le faire savoir aussi. D’ailleurs, nous avons prévu un grand Open international avec nos voisins belges, luxembourgeois et allemands en septembre 2021, pour mettre en lumière la pratique handicapée. » Un président de club, par ailleurs enseignant à l’UFR STAPS de Nancy, qui voit, comme Jean-Michel Couturier, un potentiel de développement en dehors des clubs eux-mêmes. « C’est peut-être la prochaine étape : aller voir les structures pour jeunes et adultes handicapés comme Instituts Médicaux Éducatifs (IME), les Établissements et Services d’Aide par le Travail (ESAT), etc., qui pourraient permettre davantage de sensibilisation vers tous les publics et de détection. »

 

Des habitudes d’enseignement bouleversées
David Rossi travaille, lui, depuis quinze ans avec Nohan Dudon (ci-dessus), pressenti pour représenter la France aux derniers championnats d’Europe dans la catégorie handicap visuel et qui devra donc encore patienter. Un coup de projecteur pour le duo, mais aussi sur ce petit club de Vins-sur-Caramy et ses cinquante licenciés. « Pour Nohan, il faudra patienter mais, déjà, je ne peux que constater l’accompagnement de Yann Baillon, d’Ahmed Zemouri et d’Ayoub Neghliz dans cette préparation. C’est une belle reconnaissance du travail accompli. J’ai vu ces dernières années combien le collectif porte bien son nom, d’autant que j’ai un lien privilégié avec Jordan Fonteney, dont le professeur, Guy Berger, est aussi le mien. Bien sûr, il reste beaucoup de combats à mener, le chemin est long, mais il y a quinze ans, quand Nohan est arrivé au club avec sa maman en voulant faire des arts martiaux, je n’imaginais pas que nous en serions là un jour. Il a bouleversé mes habitudes d’enseignant. »

Une mission de santé publique
Une rencontre humaine et un jeune qui brille, qui ne saurait faire oublier les autres jeunes du club, presque une dizaine en situation de handicap, pas toujours visibles. « Dans notre petit club de village, nous avons quatre enfants dyspraxiques et autant en obésité, confirme ce professeur d’EPS. Avec le karaté, on résout des problèmes de repères dans l’espace, on se découvre soi-même et on prend confiance… Je vois mon rôle auprès d’eux comme une mission de santé publique, ça me rend fier d’être professeur de karaté car mon sport s’engage. » Et Nohan, qui vient d’obtenir son baccalauréat et rentrera en fac de sport à l’Université Toulon Var dans quelques semaines où il conservera sa spécialité karaté, de conclure : « Le terme de para ou handi-karaté n’existaient même pas quand j’ai commencé. Désormais, il y a un vrai engouement autour du para-karaté et notre discipline peut permettre de changer des vies. Au cours des cinq dernières années, la pratique para a pris beaucoup d’amplitude et c’est tant mieux. Je crois aussi que ce développement doit être bien pensé, accompagné. Entre les championnats de France 2017 et 2018, à Reims, il y a une explosion du nombre de participants (trente dans la Marne, NDLR) qui étaient encore plus nombreux en 2019 à Paris (quarante-deux, NDLR). Finalement, on n’étonne plus personne, nous sommes des karatékas à part entière et c’est ce que nous fait ressentir le milieu. Tout cela est une histoire de travail. » Un socle, sur lequel il faut continuer à construire.

 

Antoine Frandeboeuf et Olivier Remy / Sen No Sen