Sophie Marcer, nommée responsable de la commission féminine de la Ligue

La Ligue de Bretagne de Karaté a nommé Madame Sophie Marcer au poste de responsable de la commission féminine pour l’olympiade 2020/2024. Elle nous explique ses motivations pour occuper ce poste et détaille le rôle qu’elle tiendra au niveau de la Ligue, à compter de ce mois de juin 2021.

Sophie, pouvez-vous revenir sur votre parcours martial ? J’ai débuté le karaté Shotokan en Bretagne en 1983 avec Pierre-Yves Le Trocquer (6ème Dan) et Roger Rhodes (3ème Dan). J’ai obtenu mon Brevet d’Etat (BE) en 2001 à l’âge de 21 ans et mon cinquième Dan en 2015. J’enseigne depuis une trentaine d’années dans les clubs de Lanester avec un passage à Sulniac et Vannes. Depuis une dizaine d’années, j’anime une section enfants de 6 à 10 ans les samedis matins au Foyer Laïque de Lanester et je remercie mon professeur Pierre-Yves de m’avoir accordé ce créneau. J’ai créé un cours de karaté contact en 2019 à Lanester, non reconduit en 2020 compte-tenu des conditions sanitaires liées au Covid 19. J’ai également enseigné le body-karaté à Sulniac, alors que nous étions à l’époque au tout début de la discipline. Membre du Budo 56, j’ai pratiqué pendant 10 ans la compétition avec des titres régionaux en kata par équipes et en combat en individuel ainsi qu’une médaille d’argent au championnat Européen Corporatif à Saragosse. Enfin, j’ai fait 10 ans d’arbitrage en combat et kata, aussi bien  au niveau départemental que régional. J’ai également été responsable technique départementale du Morbihan avec Dominique Bouny pendant 5 ans et responsable départementale de la commission féminine dans les années 2000. J’ai démissionné en 2003 du poste de responsable technique pour privilégier ma vie de famille et mon activité professionnel de responsable d’agence d’emploi à Lorient.

Qu’est ce qui vous a motivé à candidater à ce poste de responsable de la commission féminine ? Tout d’abord, j’ai arrêté ma carrière professionnelle en fin d’année 2020, ce qui m’a libéré du temps pour me poser et me reconnecter à mes besoins essentiels, dont la pratique du karaté. Véritable passionnée, j’ai continué à enseigner ma discipline en plein air en suivant les consignes de la fédération. Par ailleurs, avec 23 ans d’expérience professionnelle dans le recrutement, je me suis dit que je pouvais mettre cette expérience au service du karaté et des disciplines associées, en essayant d’augmenter les effectifs féminins sur la région. Sur le plan national, nous sommes à 35% de pratiquantes féminines et ce chiffre augmente régulièrement chaque année. L’idée pour la bretagne est de suivre cette courbe positive.

Quel va être votre rôle et quelles seront vos missions ? En premier lieu, mon rôle sera de transmettre les directives de la commission féminine nationale aux clubs bretons, recruter des membres à la commission féminine régionale pour mettre en place des actions et développer les effectifs féminins des différentes disciplines, travailler en étroite collaboration avec les comités départementaux pour créer un maillage sur le territoire et ainsi être plus proche des demandes des clubs et des pratiquants. J’envisage également d’accompagner les sportives féminines dans leur vie professionnelle en les conseillant sur les techniques de recherche d’emploi et leur savoir être.

35% de femmes licenciées à la FFK, qu’est-ce que cela vous inspire ? Je trouve que c’est un chiffre honorable par rapport à d’autres fédérations. Nous avons néanmoins une marge de progression de 15 points pour atteindre la parité hommes/femmes. J’ai connu le karaté en 1983 et dans mon club de Lanester, nous étions 10 % de féminines. Je constate qu’il y a un bel engouement pour les arts martiaux au féminin sur ces deux dernières décennies avec une proportion toujours plus grande de pratiquantes et dans toutes les tranches d’âge. Continuons en ce sens et donnons un nouvel élan au karaté et aux disciplines associées en Bretagne