Histoire du Karaté Guadeloupéen

L’histoire du karaté guadeloupéen commence réellement avec Camille PAULIN

Formé à Paris par le sensei Henry PLEE, Camille PAULIN, de retour en Guadeloupe en 1969, s’inscrit au Karaté-Do, le premier club de karaté en Guadeloupe, géré par Paul GRESSE au morne Vergain ; très vite, il commence à former de nouvelles recrues, dans son club et dans la section karaté du Celtic Club de Basse-Terre, tout en se lançant dans la compétition, remportant ainsi le championnat Antilles-Guyane et le tournoi de Trinidad en 1971.

La même année, il s’inscrit au passage de grades et devient la première ceinture noire de la Guadeloupe. En 1974, il ouvre son propre club : l’AGAM, dans lequel il a formé de grands champions mais surtout de grandes championnes, avec notamment Nicole SARKIS, dont le palmarès (26 fois championne de France en kata et en combat – en individuel et par équipe – championne d’Europe …) est à ce jour inégalé ; Béatrice JOFFROY, première championne d’Europe formée en Guadeloupe, Enide LUTIN-GANTOIS, Hilda CILIRIE et bien d’autres.

C’est sous son impulsion que la première Ligue Guadeloupéenne de Karaté voit le jour en 1976, avec l’aide de Max DORVILLE, tout juste rentré au pays. Déjà ceinture noire, celui-ci prend en main les destinées du Karaté-Do, très affaibli après le départ de Camille PAULIN et de ses meilleurs éléments, qui l’ont suivi. Avec l’aide de ses frères, il relève le défi et obtient ses premiers résultats en 1978, remettant ainsi en cause la suprématie de l’AGAM.

Max DORVILLE a surtout formé plusieurs champions, qu’il a placé sur plusieurs podiums nationaux et internationaux, comme Serge et Jocelyn DORVILLE, Serge FORSTIN ou Rodolphe ROMAIN, dernier champion d’Europe guadeloupéen en date (1990).

Entre temps se sont développées d’autres structures, ce qui a permis d’enrichir le paysage sportif des autres communes de l’île (Minami, Néko, Higashi, Sangosho, Samouraï, Kagemusha …)

En bientôt 50 ans, le karaté guadeloupéen s’est fait connaître et reconnaître sur le plan national et bien au-delà, en formant des champions – hommes et femmes – dont la très longue liste attend simplement qu’on la complète.