Focus sur les femmes gradées du CDK 78 : Veronique Mesnil de Vido

 La chercheuse d’Or

 

Véronique, pouvez-vous vous présenter en quelques mots:

Véronique Mesnil De Vido – 7ème dan de karaté Shotokan, 1er dan Taï-Jitsu. Experte fédérale. 

Professeur du RSK Rambouillet et membre de la commission féminine. Mariée, un fils.

Cela fait 40 ans cette année que je pratique le karaté. Depuis mon enfance, j’ai toujours été passionnée par les arts martiaux et plus particulièrement par le karaté. J’ai commencé la pratique du karaté en 1981 à Vernon (27). Mon premier professeur était Deth Signavong. Professeur perfectionniste et exigeant, il m’a donné gout à la compétition et très rapidement mon choix s’est orienté vers la compétition kata en individuel et en équipe. J’ai passé ma ceinture noire en décembre 1984 et dans la foulée je remportais mon premier titre de championne de France en individuel kata dans la catégorie cadette.

Par la suite, je me suis inscrite en 1989, avec ma coéquipière Chantal Jouanno, au SIK PARIS pour améliorer mon niveau. La rencontre avec Serge Chouraqui a joué un rôle important dans ma vie de pratiquante. Son écoute, sa bienveillance et sa pédagogie constituent une richesse considérable qui m’inspire encore maintenant. J’ai eu la chance de remporter plusieurs titres en équipe kata et en karaté jutsu mixte avec mon époux pour le SIK PARIS. 

Mon expérience et ma curiosité m’ont amené à me tourner vers l’enseignement, afin de partager ma passion. J’ai également été entraineur départemental kata, arbitre national Kata et combat, jury d’examen des grades et DTD dans les Yvelines. J’ai pratiqué aussi le Taï-jitsu et le Qi-gong, disciplines très complémentaires avec le karaté. Et récemment j’ai commencé à étudier le Kyusho.

 Qu’est-ce qui vous a poussé à pratiquer ce sport à ce haut niveau ?

La compétition a toujours été pour moi un vecteur de surpassement de soi, même si celle-ci n’est pas une finalité. Le sport de haut niveau vous amène à exceller techniquement dans votre discipline et à tendre vers une rivalité saine afin d’aboutir à un seul objectif. Il permet également de gérer son stress, ce qui peut, pareillement, s’appliquer à d’autres domaines (étude, travail, vie familiale). Enfin il y a cette indéniable amitié que l’on rencontre au fil des tournois et qui perdure tout au long de votre carrière.

Quel est votre plus bel accomplissement sportif ?

Le choix d’avoir été à la fois compétitrice, professeur et en même temps maman, a été un accomplissement sportif en soit. Mais mon plus bel accomplissement c’est d’avoir atteint le grade de 7ème dan et d’avoir été nommée experte fédérale.

En trois mots, comment décririez-vous votre rôle en tant que femme et sportive ?

Les détours de mon parcours m’ont amené à être témoin de l’évolution formidable de la pratique féminine dans le karaté mais également dans les autres disciplines martiales. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à pratiquer et à enseigner. Au travers de l’enseignement, je motive et j’encourage les femmes à pratiquer le karaté. La femme à toute sa légitimité dans la pratique des arts martiaux.

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre discipline ?

C’est l’étendu et la multitude de connaissance liées à la pratique du karaté.La recherche du mouvement parfait, le travail énergétique. Il faut être curieux et insatiable. 

Quels sont vos futurs défis sportifs ?

C’est de pouvoir pratiquer ma discipline aussi longtemps que possible afin de transmettre au plus grand nombre ma passion.

Quels conseils donneriez-vous à une femme qui veut pratiquer votre sport ?

La pratique du karaté est parfaite pour se défouler et développer la confiance en soi. Excellent pour la forme et le mental, le karaté est parfaitement adapté aux femmes. Une femme peut tout autant qu’un homme devenir très efficace dans un combat. Donc pas d’hésitationMesdames !

Portrait chinois : 

Si vous étiez un animal : Le chat 

Si vous étiez un mot : La détermination 

Si vous étiez une émotion : La sensibilité